No. 65/1    mars 2012

 

Opéra de Fribourg

Madame Butterfly dans un Japon dévasté

par Claudio Poloni

 

Après une résidence de 25 ans à l'Aula de l'Université, dans des conditions aléatoires pour les artistes et un confort restreint pour les spectateurs, l'Opéra de Fribourg a enfin pu présenter son premier spectacle dans une «vraie» salle, celle du tout nouveau Théâtre Equilibre. L'institution a voulu marquer le coup, et a choisi de proposer un titre du grand répertoire parmi les plus populaires qui soient, Madama Butterfly de Giacomo Puccini. Clin d'oeil assumé ou hasard involontaire, on ne saurait dire, alors que la salle de spectacles fribourgeoise n'est pas encore entièrement terminée (voir l'encadré page suivante), le décor dégage une impression d'inachevé: sur le plateau recouvert de plastique et jonché de planches de chantier est posée la maison de l'héroïne, penchant dangereusement et éventrée à la suite d'un cataclysme, qu'on imagine attaque nucléaire ou tsunami. Même les poteaux électriques vacillent. Au fur et à mesure que l'intrigue se noue, la maison se décompose pour n'être plus qu'une ruine à la fin de la représentation. Le metteur en scène français Olivier Desbordes a volontairement choisi de s'éloigner du Japon de carte postale traditionnellement associé à l'ouvrage pour évoquer habilement un pays dévasté et des habitants vivant dans la misère. Dans ces conditions, on comprend pourquoi Butterfly rêve d'une vie meilleure et se raccroche coûte que coûte à l'espoir qui se présente à elle sous les traits du fringant marin américain Pinkerton.

Souffrante, la chanteuse prévue initialement pour le rôle-titre a laissé sa place à l'Américaine Sandra Lopez de Haro, révélation de la soirée. C'est un petit bout de femme qui s'avance sur scène, mais quelle voix! Si elle ne parvient pas toujours, du moins en début de soirée, à réprimer quelques vibrations, la soprano se libère après l'entracte...

 

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RMSR mars 2012

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(page mise à jour le 17 mars 2012)