No. 64/3    septembre 2011

 

Lucerne

Un festival qui ose et propose

par Myriam Tétaz-Gramegna

 

Le Lucerne festival répète année après année le même défi, mais sans se répéter: il ose créer, étonner, faire dialoguer musique d'hier et d'aujourd'hui, inviter des artistes décoiffants tels Charlotte Hug, altiste et artiste de performances, ou proposer le «projet chorégraphique» de Hanspeter Kyburz Double Points: OYTIΣ, un opéra expérimental fort, émouvant, surprenant, avec soprano (Suzanne Almark, remarquable en Pénélope), danseur (Emio Greco, un Ulysse inspiré), l'Ensemble Intercontemporain dirigé par Jean Deroyer, vidéo et son assisté par ordinateur, le danseur pouvant déclencher et influencer la musique par ses mouvements.

Abbado, Boulez et les autres

Lucerne, c'est bien sûr aussi Abbado et son Lucerne Festival Orchestra; c'est Boulez et son Académie où quelque 125 jeunes musiciens travaillent et présentent en concert les oeuvres majeures des XXe et XXIe siècle. Ce sont les autres, célèbres ou moins connus, compositeurs et interprètes, qui ouvrent de nouvelles perspectives, de nouvelles écoutes, présentent des créations ou des interprétations saisissantes d'oeuvres qu'ainsi on redécouvre.

Le concert d'ouverture dirigé par Abbado fut répété trois soirs, avec Radu Lupu pour le Premier concerto de Brahms. Dans une bouleversante intimité avec l'oeuvre, il insista sur son intensité tragique plus que sur sa brillance, mais sans en taire la fougue. Particulièrement émouvant, l'Adagio -- noté par Brahms Benedictus -- où apparaissaient des superpositions rythmiques et des lignes intérieures secrètes, et dont les pianissimi n'éteignaient jamais le son; la subtile agogique, le choix de tempi mesurés laissaient parler la musique tandis que, plus espiègle et dansant, le finale concluait au-delà du drame...au delà de la «Nuit», thème du festival 2011! Suivaient le Prélude de Lohengrin de Wagner, hypnotisant à souhait grâce à un orchestre d'une rare homogénéité; puis l'Adagio de la Xe symphonie de Mahler, dont la souffrance exacerbée touche parce quelle ne cherche pas à subjuguer mais à exprimer...

 

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RMSR septembre 2011

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(page mise à jour le 15 septembre 2011)