No. 64/2    juin 2011

 

Frank Martin et la foi

par Sylvain Besençon

Frank Martin

Frank Martin en 1961. © Raymond Asseo

Si la large production de Frank Martin touche à tous les styles, des partitions pour instruments seuls (piano, guitare) à celles destinées à d'immenses formations symphoniques et chorales, en passant par la musique de chambre, le lied ou l'opéra, on retrouve dans toutes ses oeuvres un principe commun: la relation du compositeur avec la religion. En effet, comme l'a dit si bien Ansermet: «Si un élan mélodique s'allonge au-delà des simples symétries, s'il s'amplifie, se prolonge en de nouveaux élans, c'est qu'une foi le soutient -- et tel est le comportement constant de la musique de Martin.»

En tant que fils de pasteur, il a naturellement subi une forte influence familiale, à laquelle il n'a pas toujours totalement adhéré: «Très religieux, [mon père] m'avait inculqué des formes religieuses et j'ai été, en quelque sorte, obligé de détruire d'abord ces formes et, à cette époque même, j'éprouvais le besoin d'exprimer musicalement mon sentiment religieux, même si, intellectuellement, je ne croyais pas ou pensais ne pas croire.»

En effet, Martin a écrit sa fameuse Messe pour double choeur à l'âge de 32 ans, mais l'a immédiatement cachée dans un tiroir. Cette pudeur devant cette oeuvre (qui est maintenant l'une des plus connues et appréciées du compositeur) provient du fait qu'il ne voulait pas que le public la juge d'un point de vue esthétique, alors qu'il s'agissait pour lui d'une affaire privée. Cette pudeur s'accompagne aussi d'une grande humilité du compositeur face à sa musique religieuse, estimant que «l'oeuvre d'art vraiment religieuse devrait faire oublier son auteur. [...] Dans l'oeuvre d'art religieuse toute espèce d'artifice, l'esthétique elle-même, le plaisir de l'artiste à manier des voix, des sons et des formes devraient céder le pas à l'obligation tout intérieure d'exprimer sa foi et de convaincre.» ...

 

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RMSR juin 2011

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