No. 62/3    septembre 2009

 

Richard Dubugnon

par Antoine Pecqueur

 

Deux camps s'opposent toujours en France sur le terrain de la musique contemporaine: d'un côté, les «modernistes», dans la lignée de Pierre Boulez, qui défendent un langage volontiers expérimental. De l'autre, les «néoclassiques», renouant avec le langage tonal et remettant en cause la révolution de l'école de Darmstadt. C'est dans cette dernière catégorie que joue Richard Dubugnon. Celui qui, il y a encore quelques années, était surtout réputé comme contrebassiste, est devenu aujourd'hui l'un des principaux compositeurs de ce courant, joué par les plus grandes formations, du Philharmonique de New York à l'Orchestre de Paris.

Né à Lausanne en 1968, Richard Dubugnon est très vite plongé dans le milieu musical. Son oncle est organiste à l'église Saint-Martin de Vevey, son beau-père, pianiste de jazz (son père, pilote, est mort dans un crash alors que Richard avait à peine sept ans). Rien d'étonnant donc à ce que Richard commence le piano dès l'âge de cinq ans. Très rapidement, le musicien en herbe éprouve des sentiments contradictoires: «Je ressentais l'énergie de créer, d'inventer. Je créais des orchestres imaginaires avec mes jouets. Mais d'un autre côté, la vie d'artiste m'effrayait, car j'avais peur d'être confronté à la critique, à la précarité.»

Les choses ne vont pas se simplifier lorsque Richard et sa famille quittent la Suisse pour s'installer à Nîmes: «J'ai mis beaucoup de temps à m'intégrer. J'étais montré du doigt car je n'avais pas l'accent de la région!» Même s'il n'imagine pas un jour sans piano, il décide de s'inscrire en histoire à l'Université de Montpellier. Son rêve est alors de devenir archéologue. Mais très vite, les cours de la faculté l'ennuient. «Je m'échappais en allant improviser au clavier. Et à vingt ans, j'ai découvert la musicologie en prenant des options à l'Université, notamment l'initiation à l'harmonie et au contrepoint. Le mal était fait!»

C'est alors que Richard s'inscrit au Conservatoire de Montpellier, où il commence la pratique de la contrebasse. A la fois présent dans le classique et dans le jazz, cet instrument ne pouvait que séduire le jeune musicien suisse, attiré autant par Bach que par Keith Jarrett. «Boulimique de culture», il se lance également avec passion dans l'étude de l'écriture musicale...

 

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RMSR septembre 2009

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