No. 62/1    mars 2009

 

Philippe Jordan

par Antoine Pecqueur

 

Il n'a que 34 ans mais compte déjà parmi les chefs les plus passionnants du moment. Philippe Jordan porte un nom connu de tous les mélomanes: son père, Armin, décédé en 2006, est une figure mythique de la direction d'orchestre. Pour autant, Philippe ne doit pas être vu comme un «fils de...». D'ailleurs, tout semble les opposer. «Le père avait un penchant pour la musique française, le fils privilégie le répertoire germanique. Leurs gestuelles sont également très différentes: ronde et dynamique chez Armin, précise et rigoureuse chez Philippe», nous explique Hélène Devilleneuve, hautbois solo de l'Orchestre Philharmonique de Radio France, qui a régulièrement joué sous la baguette des deux chefs.

Pendant de nombreuses années, le fils et le père ne se côtoient que très peu, le premier apprenant le piano au Conservatoire de Zurich tandis que le second dirige dans le monde entier. Après avoir aussi étudié la théorie et la composition, Philippe Jordan se lance dans la direction d'orchestre, en suivant le parcours traditionnel des chefs de l'école germanique. En 1994, il est ainsi nommé Kapellmeister à l'Opéra d'Ulm, le théâtre qui vit débuter Karajan. Quatre ans plus tard, il devient l'assistant de Daniel Barenboïm à l'Opéra d'Etat de Berlin, entamant une relation étroite avec cette institution dont il est aujourd'hui l'un des chefs privilégiés. Sa passion pour l'opéra l'a aussi amené à prendre, en 2001, la direction de l'Opéra et du Philharmonique de Graz en Autriche.

Les avis sont rapidement unanimes: Philippe Jordan est l'un des chefs montants de la nouvelle génération. Son père en est le premier persuadé, ne tarissant pas d'éloges sur son fils. Quand nous avions rencontré Armin Jordan en 2003, il nous avait confié cette anecdote: «Un orchestre américain m'avait appelé pour venir diriger un opéra; indisponible, j'avais alors recommandé mon fils. A quoi mon interlocuteur m'avait répondu qu'il me téléphonait justement de sa part!» Un renversement des notoriétés qui faisait sourire ce père si fier de sa progéniture...

 

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RMSR mars 2009

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