No. 60/2    juin 2007

 

OSR 2007-2008

Jamais deux sans trois

par Claudio Poloni

 

L'Orchestre de la Suisse Romande entame sa troisième saison sous la direction de Marek Janowski. Une saison charnière, marquée par le lancement d'un vaste chantier devant s'étendre sur les cinq prochaines années: l'enregistrement de l'intégrale des symphonies de Bruckner. L'OSR s'attaque également à un répertoire plus pointu (41 pièces en première audition, ainsi qu'une trentaine d'oeuvres à nouveau à l'affiche après des décennies d'absence). Et la musique contemporaine ne sera pas en reste non plus. Après les doutes des parenthèses Luisi et Steinberg, la formation aurait-elle trouvé le chef providentiel qui lui permettra de se maintenir au plus haut niveau? Entretien exclusif avec Metin Arditi, président de la Fondation de l'OSR, et Steve Roger, administrateur général.

RMSR: En quoi la saison 2007-2008 porte-t-elle la griffe de Marek Janowski?

Steve Roger: Les deux précédentes saisons étaient certainement déjà marquées de son empreinte, mais la différence aujourd'hui, c'est que Marek Janowski a effectué avec l'orchestre un travail de deux ans qui lui a permis de mieux connaître les musiciens et leurs possibilités. La patte du maestro, on peut la reconnaître dans le style de programmation, avec une forte présence de Bruckner. Par ailleurs, après le succès du mini-festival Mozart l'année dernière, nous voulons renouveler l'expérience, en programmant cette fois quatre symphonies de Haydn, parallèlement à des oeuvres d'Hindemith.

Metin Arditi: La programmation est une activité complexe, où rien n'est laissé au hasard; il y a des réflexions qui sous-tendent l'ensemble d'une saison, voire de plusieurs saisons. Mettre au programme des oeuvres contemporaines présente un risque, que nous assumons. Nous considérons qu'à partir du moment où les salles sont pleines, il nous incombe de faire le pas. Nous devons trouver un équilibre entre les titres qui remplissent les salles, mais que les auditeurs entendent peut-être un peu trop souvent, et les pièces plus exigeantes. Le fait que le public, qui est en constant renouvellement, se déplace massivement, est pour nous le plus grand encouragement.

Après deux années passées à apprendre à se connaître, sur le plan à la fois humain et artistique, chef et musiciens vont-ils travailler en harmonie pour leur troisième saison commune?

SR: L'harmonie existe déjà, nous avons pu nous en rendre compte lors de l'enregistrement, fin avril, de la Neuvième de Bruckner.

MA: La relation entre un chef et ses musiciens est une alchimie délicate. J'espère que, comme dans un couple fort, il y aura toujours des moments forts, que rien ne sera jamais mou...

 

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RMSR

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