No. 75/3    septembre 2022

 

Gstaad

Le Festival Menuhin

 
Par Claudio Poloni

 

Annulé en 2020, puis limité à une voilure réduite en 2021 en raison de la situation sanitaire, le Festival Menuhin de Gstaad a retrouvé cet été son rythme de croisière: sept semaines de réjouissances musicales dans l'Oberland bernois, avec une première partie consacrée à la musique de chambre dans les superbes petites églises de la région (Gstaad mais aussi Saanen, Rougemont et Zweisimmen), puis des soirées symphoniques et lyriques sous tente, à Gstaad, pour les dernières semaines de la manifestation.
 

Si, contrairement à Verbier, aucune annulation n'était à déplorer en raison de la guerre en Ukraine, le Covid-19 a eu raison du concert d'ouverture, signe qu'il n'a malheureusement pas entièrement disparu: René Jacobs devait diriger le Requiem de Mozart et la Missa Solemnis de Beethoven, mais cette dernière a dû être remplacée par une Messe de Haydn, les cas d'infection ayant décimé le choeur. L'opéra a aussi été à l'honneur à Gstaad, avec d'abord une superbe représentation de Fidelio (l'unique ouvrage lyrique de Beethoven), dans laquelle a brillé un Jonas Kaufmann en très grande forme. La Flûte enchantée de Mozart a, elle aussi, séduit le public, grâce aux sonorités nouvelles venant des instruments anciens de l'ensemble Les Talens lyriques, placé sous la baguette de son chef titulaire Christophe Rousset, et grâce également à une splendide distribution de jeunes chanteurs enthousiastes.

 

Concerts symphoniques

Parmi les grands concerts symphoniques donnés sous tente, on retiendra celui du Royal Philharmonic Orchestra, sous la baguette de Vassili Petrenko. Un concert 100% Beethoven, très classique, dans tous les sens du terme, puisqu'on y a entendu un Beethoven non épuré, en grand effectif -- comme on l'écoutait encore couramment il y a quinze ou vingt ans, avant que les baroqueux ne s'attaquent également à ce répertoire. Parmi les révélations de cette édition 2022, il convient de citer deux jeunes pianistes: d'abord l'Indo-Américaine Pallavi Mahidhara, qui a obtenu le Prix Olivier Berggruen 2022, premier du nom -- une récompense originale, dotée de 12'000 francs et d'un trophée ayant les traits malicieux d'un renard, conçu tout spécialement par l'artiste Mai-Thu Perret, qui vit à Genève. Le prix porte le nom d'un mécène du Festival Menuhin, dont la famille a des attaches avec Gstaad depuis plusieurs générations. La seconde révélation pianistique est Bruce Liu, auréolé du Premier Prix du prestigieux Concours Chopin de Varsovie, une première pour un Canadien. Son récital dans l'Oberland bernois a été un tel succès que le jeune pianiste a immédiatement été engagé pour un concert l'année prochaine...

 

Pour lire la suite...

RMSR septembre 2022

La version gratuite de cet article est limitée aux premiers paragraphes.

Vous pouvez commander ce numéro 75/3 (septembre 2022, 65 pages, en couleurs) pour 13 francs suisses + frais de port (pour la Suisse: 2.50 CHF; pour l'Europe: 5 CHF; autres pays: 7 CHF), en nous envoyant vos coordonnées postales à l'adresse suivante (n'oubliez pas de préciser le numéro qui fait l'objet de votre commande):

 

info@rmsr.ch

(Pour plus d'informations, voir notre page «archives».)

 

Retour au sommaire du No. 75/3 (septembre 2022)

 

© Revue Musicale de Suisse Romande
Reproduction interdite

 

Vous êtes sur le site de la  REVUE  MUSICALE  DE  SUISSE  ROMANDE

[ Visite guidée ]   [ Menu principal ]

(page mise à jour le 21 octobre 2022)