No. 70/3    septembre 2017

 

L'Opéra de Paris

Un documentaire de Jean-Stéphane Bron

Par Claudio Poloni

 

Après des documentaires sur une commission parlementaire fédérale (‘Le Génie helvétique'), sur la crise des ‘subprimes' (‘Cleveland contre Wall Street') ou sur un trublion politique (‘L'Expérience Blocher'), le cinéaste lausannois Jean-Stéphane Bron a eu envie de braquer sa caméra sur une grande institution. Son producteur, Philippe Martin, lui souffle alors l'idée de l'Opéra de Paris. Le cinéaste ne connaît rien au monde lyrique, mais la proposition l'enthousiasme.

 

Problème, et non des moindres: Stéphane Lissner, qui vient de prendre les rênes de la «grande boutique», refuse catégoriquement, ne souhaitant pas, durant sa première année de mandat, être suivi en permanence par une caméra, de crainte que la démarche ne soit pas comprise, de peur aussi de passer pour un arrogant. Qu'à cela ne tienne, le producteur ne se laisse pas décourager et propose au directeur de visionner Cleveland contre Wall Street et L'Expérience Blocher. Stéphane Lissner est emballé; après trois rencontres avec le réalisateur, il se ravise et donne finalement son accord. Jean-Stéphane Bron peut promener sa caméra sur les deux sites de l'Opéra (Garnier et Bastille) de janvier 2015 à juillet 2016. Le résultat? Un documentaire de près de deux heures qui rend magnifiquement compte de la véritable ruche humaine qu'est une grande maison lyrique comme l'Opéra de Paris: des musiciens, des choristes, des chanteurs, des danseurs bien sûr, mais aussi quelque mille salariés faisant partie de plus de 90 corps de métier, y compris des femmes de ménage, tous concourant à faire en sorte que le rideau puisse se lever quatre cents fois par saison! Le film est structuré en une série de scènes courtes, sans ordre chronologique ni hiérarchie. La caméra suit beaucoup Stéphane Lissner: discutant avec son équipe de communication sur la meilleure façon d'annoncer la saison, en négociation avec des représentants syndicaux pour éviter une grève, aux prises avec un chanteur qui déclare forfait à la dernière minute pour cause d'angine, au téléphone avec Benjamin Millepied, directeur de la danse, qui lui annonce son intention de démissionner, ou encore en réunion avec sa garde rapprochée pour aborder la délicate question du prix des billets...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande / Maurice Ravel

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(page mise à jour le 19 octobre 2017)