No. 69/1    mars 2016

 

Les 'Sommets Musicaux' de Gstaad

L'édition du bonheur retrouvé

par Claudio Poloni

 

On risquerait bien de s'y perdre: la région du Pays-d'Enhaut, entre la vaudoise Château-d'Œx et la bernoise Gstaad, éloignées de quelques kilomètres, accueille aujourd'hui pas moins de quatre festivals de musique classique! Le plus ancien, le «Festival Menuhin» de Gstaad, a lieu en été depuis 1957, sous chapiteau. Les trois autres ont été créés au tout début des années 2000: «La Folia» (Rougemont) a lieu en mai; «Le Bois qui chante» (Château-d'Œx), en automne; et les «Sommets Musicaux» (Gstaad) en janvier. Bienheureuse contrée! (réd.)

 

La 16e édition des Sommets Musicaux de Gstaad s'est déroulée du 29 janvier au 6 février 2016. Pour la première fois, la manifestation a été placée sous la houlette artistique du violoniste français Renaud Capuçon, qui a succédé à Thierry Scherz, décédé brutalement en juillet 2014. Le célèbre festival a été créé en 2001 par deux amis, Ombretta Ravessoud et Thierry Scherz justement, qui se sont partagé le travail en bonne intelligence jusqu'à la mort de ce dernier: l'organisation, les finances et la communication pour la première, la programmation pour le second. Et depuis sa création, le concept de la manifestation n'a pas changé: des concerts d'artistes confirmés le soir dans les églises de Saanen et de Rougemont, alors que l'après-midi, de jeunes musiciens démontrent leur talent dans la chapelle de Gstaad. A chaque édition, un instrument est mis à l'honneur -- cette année, le piano.

S'il fallait résumer les Sommets Musicaux en une seule phrase, on pourrait dire qu'ils se caractérisent par l'intimité des lieux de concert, et par ce panachage entre musiciens confirmés et jeunes talents. Longue est en effet la liste des artistes prestigieux invités depuis les débuts du festival: Cecilia Bartoli, Vadim Repin, Mischa Maisky, Aldo Ciccolini, Nelson Freire, Murray Perahia, Ivo Pogorelich ou encore Thomas Hampson, pour ne citer que les plus connus. Alors qu'ils pourraient facilement remplir des salles de deux mille places, certains d'entre eux acceptent de se produire dans la minuscule mais magnifique église de Rougemont, qui peut à peine contenir trois cents personnes; la capacité de l'église de Saanen est juste un peu plus grande. Au fil des années, la programmation s'est étoffée: d'abord par l'attribution d'un prix au jeune artiste le plus méritant (récompense qui a été rebaptisée «Prix Thierry Scherz» cette année, et qui permet au lauréat de graver, pour Claves, son premier CD avec orchestre). Ensuite, par la résidence (depuis 2012) d'un compositeur -- cette année Thierry Escaich, connu aussi comme organiste. Au cours du concert qu'ils donnent à Gstaad, les jeunes talents interprètent une des oeuvres du compositeur en résidence; le Prix André Hoffmann, doté de cinq mille francs, vient récompenser la meilleure prestation...

 

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Revue Musicle de Suisse Romande, mars 2016

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(page mise à jour le 28 mars 2016)