No. 68/4    décembre 2015

 

Les 150 ans d'Emile

Jaques-Dalcroze

par Vincent Arlettaz

Emile Jaques-Dalcroze

Emile Jaques-Dalcroze, par Henri van Muyden,
in: 'Le Sapajou', N°14, 12 mars 1896, p. 107.

 

L'année 2015 aura été marquée par deux anniversaires majeurs pour l'attachante figure qu'est Emile Jaques-Dalcroze (1865-1950): les 150 ans de sa naissance, mais également le centième anniversaire de la fondation de l'institut genevois qui porte son nom, et qui a fait rayonner dans le monde entier sa méthode de rythmique. C'est pourtant comme compositeur et non comme pédagogue que notre musicien s'était d'abord fait connaître; son choix ultérieur de mettre l'accent sur ses activités en faveur de la jeunesse eut toutefois comme conséquence d'occulter largement cette première vocation. Tout au long de l'année, un programme fourni de manifestations a célébré le souvenir de Jaques-Dalcroze, dont la carrière de compositeur, pour une fois, n'a pas été négligée. Ainsi, le point culminant de l'hommage pourrait bien avoir été la reprise, par l'orchestre lausannois Sinfonietta et la violoniste russe Alexandra Soumm, de son Deuxième concerto pour violon (Casino de Montbenon, 29 novembre). Cet opus a d'ailleurs été publié au disque en 2009 (avec le Premier concerto), par l'Orchestre Symphonique de Moscou sous la direction d'Alexander Anissimov. Dans le genre satirique, le spectacle «Cabaret Jaques-Dalcroze», donné dans plusieurs localités romandes (Delémont, Genève, Lausanne, le Brassus) entre octobre 2015 et février 2016, reprend nombre de chansons écrites par le compositeur à l'occasion de l'Exposition Nationale de Genève, en 1896; assez différentes des grands «tubes» que sont ses chansons enfantines ou populaires, ces pièces avaient été conçues pour le cabaret «Le Sapajou» qui animait les soirées genevoises pendant la durée de l'exposition -- avec au piano Jaques-Dalcroze, s'accompagnant lui-même. Le «Jeu du feuillu» (1901), suite de chansons avec orchestre, a été proposé (le 6 juin à l'aula des Bergières à Lausanne) par les élèves de la dalcrozienne «Harmonie Ecole de Musique». Dans un registre plus élevé, la Sérénade (1905) a été jouée par le Quatuor Sine Nomine dans le cadre de la Schubertiade d'Espace 2 (Bienne, 5 septembre); au même concert figurait également, avec le concours de la soprano Anne Montandon, le Paysage sentimental de 1902. Enfin, oeuvre particulièrement chère au coeur de son auteur, l'oratorio profane La veillée (1891-1900), d'après Les Maîtres sonneurs de George Sand, a été donné par l'Orchestre de Chambre de Genève et la société chorale Le Chant sacré (1er février au Victoria Hall)...

 

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RMSR décembre 2015

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