No. 68/3    septembre 2015

 

Les lieder de Richard Strauss

Une anthologie historique

par Vincent Giroud

Strauss lieder

Richard Strauss, Selected Lieder Recordings 1901-1946, Marston Records 53017-2 (3 CDs, 79', 77' et 77').

 

Quatre heures de lieder de Strauss n'est pas toujours une proposition irrésistible. Chantés par un même interprète, fût-il Fischer-Dieskau, ils peuvent engendrer une certaine monotonie. Mais l'anthologie que vient de publier Ward Marston, dont il n'est pas besoin de rappeler qu'il a peu d'égaux dans le monde actuellement pour le transfert de vieilles cires sur CD, est une tout autre affaire. Il s'agit d'une sélection des meilleurs enregistrements -- acoustiques, électriques, radiodiffusés -- réalisés entre 1901 et 1946: du vivant du compositeur donc, et dans douze cas avec lui (une fois comme chef d'orchestre, le reste du temps comme accompagnateur), et à l'exclusion des Quatre derniers lieder, créés en 1950, quelques mois après sa mort. On y entend des chanteurs dont certains, comme Lotte Lehmann ou Elisabeth Schumann, étaient parmi ses interprètes de prédilection; d'autres ont participé à la création de certains de ses opéras (Ernestine Schumann-Heink, la première Klytemnaestra d'Elektra, Hermann Jadlowker, créateur de Bacchus dans la première version d'Ariane à Naxos en 1912, Elisabeth Rethberg, première Hélène d'Egypte, Viorixca Ursuleac, première Arabella, les ténors Peter Anders et JuliusPatzak, qui faisaient partie de la distribution originelle de Friedenstag); d'autres encore, comme les barytons Gerhard Hüsch et Heinrich Schlusnus, appartenaient aux interprètes de lieder les plus admirés de leur temps; et d'autres enfin, comme Jussi Björling, Kirsten Flagstad, John McCormack et Richard Tauber, étaient de telles stars qu'il est toujours intéressant de les entendre dans quelque répertoire que ce soit. On trouve d'ailleurs aussi quelques inconnus, comme le soprano Lotte Schloss, créatrice de Louise de Charpentier à Hambourg, et qui en 1901 enregistrait Ständchen et Morgen; ou encore l'Anglo-Latvienne Katherine Arkandy, qui en 1922 gravait un Amor (des Brentano-Lieder, op. 68) d'une virtuosité époustouflante...

 

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Revue Musicale de Suisse Romande septembre 2015

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