Adrian McDonnell
Interview
par Annette Rauscher
RMSR: Adrian McDonnell, l'orchestre de la Cité Internationale de l'Université de Paris, que vous dirigez depuis 25 ans, s'attaque aujourd'hui à toutes les oeuvres du répertoire, et rejoint le niveau des phalanges professionnelles françaises. Quelle est la recette de ce succès?
Adrian McDonnell: Notre rôle n'est point de concourir avec les autres orchestres sur la place de Paris. C'est probablement le choix du répertoire et les exigences de travail que nous nous sommes fixées à partir des années 90 qui ont fait rapidement évoluer le niveau de l'ensemble. Nous jetons notre choix -- sans complexes -- sur les pièces les plus délicates et motivantes du répertoire des XIXe, XXe et XXIe siècles. Les musiciens sont auditionnés sur les traits difficiles, le travail collectif est très concentré dès la première lecture, etc.
Depuis quinze ans, vous collaborez avec l'Orchestre de Paris. Quelle est sa contribution?
Ses solistes encadrent nos répétitions partielles par pupitres, permettant d'approfondir la technique de sous-ensembles homogènes, qui sera déterminante. Les musiciens de l'Orchestre de Paris transmettent à cette occasion un savoir-faire inestimable aux plus jeunes, et de surcroît une véritable complicité s'installe entre les professionnels confirmés, au sommet de leur art, et nos étudiants en début de carrière, riches de leur enthousiasme. Suite à ce premier travail, nous enchaînons habituellement quatre répétitions tutti, une générale, puis les représentations. C'est donc un rythme tout à fait professionnel, à la fois exigeant et très gratifiant...
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