No. 66/4    décembre 2013

 

Editorial

En écrivant, dans notre dernière édition, un article sur l'histoire de l'imprimerie, et plus particulièrement de la lithographie en couleurs, je ne me doutais pas que, trois mois plus tard, l'occasion me serait donnée d'en publier une véritable anthologie! C'est pourtant bien à cela que s'apprête à ressembler notre numéro de décembre: par l'intermédiaire de notre compatriote Lucienne Bréval (de son vrai nom Bertha Schilling), cantatrice glorieuse de l'Opéra de Paris vers 1900, nous avons le privilège de nous immerger, l'espace d'une trentaine de pages, dans une période fascinante entre toutes: le Paris de la Belle Epoque voit les héros wagnériens faire une apparition tonitruante au milieu d'une population grouillante de Werther, de Pelléas, d'Armide ou de Salammbô. Témoin privilégié de ce temps, le bimensuel ‘Le Théâtre' étale page après page de somptueuses reproductions, à une époque où la plupart des journaux se contentent d'aligner de simples colonnes de texte. La Grande Guerre portera un coup fatal à cette entreprise d'un luxe un peu insensé, après une quinzaine d'années de parution seulement. Il en reste un fabuleux témoignage pour l'historien: la photographie nous avait habitués à voir le tournant du siècle comme un monde en noir et blanc; aujourd'hui, grâce à la fameuse ‘chromolithographie', nous le découvrons tel que l'exemple des peintres nous suggérait qu'il fût: haut en couleurs, exubérant, baroque même!

Cette nouvelle fenêtre multicolore conclura les festivités de notre soixante-cinquième anniversaire. La Revue Musciale de Suisse Romande, moins futuriste que son glorieux confrère de 1900, aura aussi été plus fortunée dans un certain sens, ayant déjà vécu au moins quatre fois plus longtemps. L'univers des périodiques, assurément, n'est pas sans analogies avec le monde des vivants tel qu'un Darwin nous l'a montré: s'y côtoient chefs-d'oeuvre, monstres morts-nés et autres créatures utilitaires. Instruits de l'exemple des biologistes, des anthropologues et des astrophysiciens, nous savons désormais que la Revue Musicale de Suisse Romande mourra un jour. Mais selon toute vraisemblance, ce n'est pas encore pour tout de suite!

Vincent Arlettaz

 

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Revue Musicale de Suisse Romande 66/4

Vous pouvez commander ce numéro 66/4 (décembre 2013, 64 pages, en couleurs) pour 13 francs suisses + frais de port (pour la Suisse: 2.50 CHF; pour l'Europe: 5 CHF; autres pays: 7 CHF), en nous envoyant vos coordonnées postales à l'adresse suivante (n'oubliez pas de préciser le numéro qui fait l'objet de votre commande):

 

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(page mise à jour le 13 décembre 2013)