No. 61/4    décembre 2008

 

Premier concours de chant Marcello Viotti

 

Fin septembre s'est déroulée à Lausanne la première édition du Concours International de Chant «Marcello Viotti», lancé par les autorités de Vallorbe, par la famille et les amis du chef d'orchestre, pour rendre hommage au maestro disparu en 2005.

Au terme de la finale publique organisée à la salle Métropole de Lausanne, le jury du concours met une bonne demi-heure à décider du palmarès. Il faut dire que le niveau technique des cinq candidats est particulièrement élevé, chacun venant d'interpréter deux airs de son choix, accompagné par l'Orchestre de Chambre de Lausanne placé sous la direction de Bertrand de Billy. Pierre Wavre, président du concours et par ailleurs directeur du Conservatoire de Lausanne, arrive sur scène accompagné des jurés, tous des amis ou des collègues de Marcello Viotti. Parmi ceux-ci, Edita Gruberova, la cantatrice qui a le plus souvent chanté sous la baguette du maestro de Vallorbe, essentiellement le répertoire belcantiste. On trouve aussi le ténor Neil Shicoff, qui a notamment pris part à une célèbre production de La Juive au Metropolitan Opera de New York -- dirigée par Viotti -- ou encore Fortunato Ortombina, directeur artistique de La Fenice de Venise. Puis Pierre Wavre appelle sur scène la lauréate du Prix du public, la Française Bénédicte Tauran, qui a étudié, entre autres, à Bâle et à Neuchâtel. La jeune soprano a récolté la majorité des suffrages des quelque 600 spectateurs présents. Le troisième prix revient au ténor coréen Jun Ho You, le seul finaliste masculin, qui a impressionné par la qualité de ses aigus. Le deuxième prix est empoché par la soprano américaine Rena Harms, dont le culot a payé, puisqu'elle a osé un des morceaux les plus ardus de tout le répertoire lyrique, l'air «Pace pace...» de La Force du Destin. Arrive enfin le moment tant attendu: et Pierre Wavre de prononcer une nouvelle fois le nom de Bénédicte Tauran, qui s'adjuge également le premier prix, doté de 15'000 francs suisses. Une consécration amplement méritée pour cette jeune artiste, qui aura séduit à la fois le public et le jury, non seulement par son expressivité et sa maturité, notamment dans le très sobre «Adieu ma petite table» de Manon, mais aussi par sa maîtrise de la ligne de chant et sa technique dans les roucoulades rossiniennes de «Una voce poco fa», l'air de Rosine du Barbier de Séville...

 

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RMSR décembre 2008

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