No. 61/2    juin 2008

 

Vadim Repin

«-J'ai choisi le violon par hasard!»

 

Au fond, Vadim Repin est resté un enfant. Ou serait-ce sa récente paternité qui l'a transformé? On en veut pour preuve les éclats de rire qui ont ponctué l'entretien qu'il nous a accordé en exclusivité à Genève -- où il réside désormais -- à l'occasion de la sortie de son dernier disque. Ou encore son bis sur la scène du Victoria Hall, au terme d'un récent concert avec l'OSR sous la baguette d'Evelino Pidò: après avoir interprété, le plus sérieusement du monde, le cinquième concerto de Mozart, il s'est lancé dans une série de variations plus étonnantes et virtuoses les unes que les autres, sur le Carnaval de Venise de Paganini, alors que les musiciens, complices, lui tissaient une toile de pizzicati. A la demande d'un public en délire, le soliste, visiblement ravi, est ensuite reparti pour un second tour de variations, encore plus difficiles et acrobatiques.

Sa technique époustouflante et son jeu brillant ne laissent aucun doute: à 36 ans, Vadim Repin est unanimement considéré comme étant au sommet de son art. D'ailleurs, Menuhin lui-même ne s'y était pas trompé, qui le considérait comme le plus grand violoniste du siècle. Que de chemin parcouru quand on sait que Vadim Repin a choisi le violon par hasard: sa mère l'a inscrit à l'âge de cinq ans au Conservatoire de Novosibirsk et l'unique place libre était dans la classe de violon! Six mois plus tard, il faisait sa première apparition sur une scène, à l'occasion d'un concours local, avant de devenir, pendant douze ans, l'élève de Zakhar Bron. Sa carrière internationale a été lancée en 1989, lorsqu'il a remporté le plus prestigieux concours pour violon, le «Reine Elisabeth» de Bruxelles.

 

Revue Musicale de Suisse Romande: Vadim Repin, pourquoi avez-vous choisi de vous installer dans la Cité de Calvin?

Vadim Repin: J'avais des vues sur Genève depuis longtemps déjà, mais je cherchais la bonne occasion pour y emménager. La ville est tranquille, ce qui est très important pour moi, qui passe le plus clair de mon temps entre Paris, Londres, New York ou Tokyo. Comme, de surcroît, elle est située en plein coeur de l'Europe, je perds moins de temps en déplacements. Genève n'est pas une grande ville, mais elle a du charme, on sent que le bon goût y règne. Et tout ici fonctionne à merveille, comme une montre suisse (rires)! En fin de compte, je n'y passe pas beaucoup de temps car je voyage énormément pour mes concerts, mais chaque fois que j'y reviens, j'ai vraiment l'impression de rentrer à la maison...

 

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rmsr

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