No. 58/3    septembre 2005

 

Le coupable innocent
Lettre ouverte à Pierre Boulez

 

Monsieur et très honoré Maître,

Permettez à un petit bonhomme de revenir, à l'occasion de votre quatre-vingtième anniversaire, pour la deuxième fois sur votre incendiaire article de jadis, lorsque vous proposiez de faire sauter les opéras -- une expression qui a d'autant mieux fait fortune qu'on la rapporta volontiers aux désordres estudiantins de 68, alors qu'elle datait de septembre 67. Vous parliez aussi, dans ce N° 40 du Spiegel, d'envoyer les gardes rouges dans les théâtres lyriques, ce qui favorisa l'accréditation révolutionnaire. «Faites sauter les opéras» est un raccourci que les journalistes ont placé en exergue, tandis qu'au sujet des grandes difficultés à monter un opéra vraiment moderne vous aviez formulé: «On ne peut que très difficilement créer des opéras modernes dans un théâtre où l'on ne joue avant tout que le répertoire. La solution la plus onéreuse consisterait à faire sauter les opéras. Mais ne pensez-vous pas que ce serait la plus élégante?» (je cite d'après le programme de votre concert du 14 mars 68 organisé à Genève par le Studio de musique contemporaine -- traduction de Jacques Roux et Hugues Dufourt)...

 

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