No. 57/2    juin 2004

 

L'irrésistible ascension de

l'Orchestre de Chambre de Lausanne

par Myriam Tétaz-Gramegna

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Indéniablement, l'Orchestre de Chambre de Lausanne est l'orchestre romand en forme du moment. Après une saison 2003-2004 passionnante, sous la direction de Christian Zacharias et d'autres chefs invités, c'est hors les murs et le dimanche que l'OCL donnera l'année prochaine ses programmes les plus originaux.

Présentée fin avril par son chef titulaire Christian Zacharias, la programmation de l'OCL pour les concerts d'abonnement de la saison à venir fait la part belle à la musique de scène et de ballet avec, entre autres, l'opéra Zaïde de Mozart en version de concert dirigé par Ton Koopman, tandis que Jean-Jacques Kantorow donnera la musique d'Egmont de Beethoven avec récitant; mais à l'affiche pas de musique récente, et encore moins de compositeur suisse. Alternance nécessaire ou peur d'une certaine audace qui a valu au public lausannois d'entendre en 2003-2004 une douzaine d'oeuvres des XXe et XXIe siècles?

Les choix étant fixés très à l'avance, le programme de la saison prochaine a été concocté alors qu'il était question d'entreprendre des travaux, finalement reportés, au Théâtre Municipal. Ceci explique cela. Mais ce qui a fait fuir le public de Montreux attirera-t-il celui de Lausanne? Ce ne sont donc ni les huit lettres d'auditeurs mécontents, ni la centaine d'abonnés en moins (qui s'explique, à mon avis, surtout par le contexte économique et le vieillissement des habitués de l'OCL, comme d'autres institutions du reste peinant à renouveler leur public) qui ont dicté ces options. On devinait néanmoins, lors de la conférence de presse tenue au Métropole, que la crainte de perdre des abonnés risquait d'infléchir la tendance plus innovatrice de cette dernière saison, pourtant dans la ligne même du fondateur de l'OCL, Victor Desarzens.

Autre changement: Okko Kamu et Heinz Holliger ne seront plus chefs invités permanents; Jean-Jacques Kantorow a été appelé à cette fonction, que continue d'occuper Ton Koopman. Ceci expliquerait-il aussi cela? Car Kamu et Holliger sont de grands défenseurs de la musique actuelle, ce qui n'a pas empêché Holliger de diriger superbement un des plus beaux Haydn de la saison, en l'occurrence la symphonie N° 102...

 

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