Deux choeurs romands chantent à Prague
pour le centième anniversaire de la mort de Dvorák
par Vincent Arlettaz
C'est par l'intermédiaire d'un professeur des Collèges de Sion, disposant de connaissances personnelles à Prague, qu'un premier contact a été établi entre le Valais et la capitale tchèque. Peu à peu, l'idée d'un partenariat musical a germé dans les esprits. Invité notamment à participer aux concerts du centenaire aux côtés de l'Orchestre du Conservatoire de Prague, le Choeur Novantiqua de Sion a cherché à s'associer un autre choeur, de manière à atteindre le nombre de chanteurs nécessaire à l'interprétation d'une grande oeuvre symphonique telle que le Stabat Mater de Dvorák. C'est ainsi que l'Ensemble Vocal de Saint-Maurice s'est rangé aux côtés de son homologue sédunois, formant un grand choeur d'une fort belle qualité -- comme se plaisait à le relever le directeur du Conservatoire pragois dans l'allocution prononcée à l'issue du concert.
La tradition chorale en Valais est en effet ancienne et déjà fort développée, liée qu'elle a été dès ses débuts au culte de l'église catholique. On peut dire sans craindre d'exagérer que le chant liturgique est une pratique millénaire en la cité de Saint-Maurice d'Agaune, dont le monastère a été fondé au sixième siècle de notre ère, dans le but justement d'élever une prière perpétuelle à la mémoire des martyrs de la Légion Thébaine. Destiné dès l'origine à l'ornement du culte, l'Ensemble Vocal de Saint-Maurice a été créé en 1963 par le Chanoine Marius Pasquier, qui en assura la direction jusqu'en 1996...
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