No. 56/3    septembre 2003

 

L'ensemble Daedalus

par Antoine Pecqueur

 

L'Ensemble Daedalus de Genève fait son été des festivals. Après avoir participé à Estivoce, en Corse, il se retrouve à Saint Philibert de Grand Lieu, en Bretagne, dans le cadre du Festival des Musiques Vagabondes. Loin des grands-messes que sont Beaune ou Saintes, cette manifestation accueille en convivialité nombre de formations jouant sur instruments anciens. Avant l'ensemble Doulce Mémoire, ce sont les membres de Daedalus qui nous proposent un programme de chansons napolitaines du XVIe siècle. L'occasion de rencontrer Roberto Festa, maître à penser du groupe, qui tient d'emblée à signaler un anniversaire: l'ensemble a vingt ans! «C'est une fête assez privée, dans le sens où notre première sortie publique ne date que de 1986. Mais les deux premières années de notre existence ont été consacrées à la recherche.»

 

Vers une «terra incognita»

Les notices qui vous indiquent que l'ensemble a été fondé en 1986 omettent ainsi cette phase préparatoire où il fut essentiel de développer «toutes les compétences nécessaires à un ensemble de musique Renaissance». Nos jeunes étudiants du Centre de Musique Ancienne (CMA) de Genève se lancent dans l'étude de ce répertoire qui est alors pour eux une terra incognita. Autour du flûtiste Roberto Festa se regroupent chanteurs et musiciens, qui, à l'exception de deux d'entre eux, seront toujours là vingt ans plus tard. Car il se développe, derrière cette indispensable rencontre entre voix et instruments, ce que Roberto Festa définit comme une «très belle histoire d'amitié».

Au terme de ces deux années, l'ensemble Daedalus monte sur scène dans le cadre du Festival de Musique Ancienne des Flandres. Roberto Festa nous rappelle que «Bruges est une ville mythique pour la musique ancienne». Ce concert constitue sans nul doute la première pierre d'un édifice qui n'a cessé de s'élever. Un mois après cette représentation, l'ensemble enregistre le premier d'une belle série de disques chez Accent, label belge, alors dirigé par Andreas Glatt, et qui compte parmi ses fidèles la famille Kuijken ou le hautboïste Marcel Ponseele...

 

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