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Fondée en 1948 à Lausanne, la Revue Musicale de Suisse Romande est le principal périodique suisse d'expression française entièrement consacré à la musique classique et à la musicologie. Paraissant trimestriellement (en mars, juin, septembre et décembre), elle publie aussi bien des chroniques d'actualité que des articles de recherche ou de réflexion, ainsi que des comptes rendus d'ouvrages et d'enregistrements récents.
 
 

No. 55/3    septembre 2002

 

L'été des festivals

Aix, Beaune, Montpellier, Noirlac...

De prestigieux voisins

par Antoine Pecqueur

 

Il n'y a pas que la Suisse Romande pour voir pousser les festivals à la belle saison, comme champignons après la pluie. Nos amis français nous ont largement montré la voie; et si leurs affiches attirent de nombreux mélomanes de nos contrées, certains de nos compatriotes ont également l'occasion de s'y faire entendre. Français ou suisses, les festivals de l'an 2002 naviguent bel et bien dans les mêmes eaux, malgré certaines différences de conception ou d'état d'esprit.

 

Des cadres parmi les plus pittoresques de France

Il semblerait que l'été des festivals nous amène aujourd'hui à découvrir les capacités acoustiques de la moindre église romane. Les communes qui n'organisent pas quelques concerts en juillet ou en août se font chaque année de plus en plus rares. Le cadre joue un rôle important dans l'identification d'un festival, ce qui a suscité l'aménagement de certains sites parmi les plus pittoresques de France: des Hospices de Beaune au Théâtre Antique d'Orange, les pérégrinations des mélomanes coïncident donc souvent avec celles des cohortes de touristes. Les problèmes acoustiques rencontrés en de tels lieux empêchent malheureusement souvent la magie d'opérer. Les formations symphoniques ont ainsi du mal à développer une pâte sonore riche et équilibrée en plein air. L'Orchestre National de France en a fait les frais à la Roque d'Anthéron, l'incontournable festival de piano au pied du Lubéron. La gageure extrême consiste toutefois à faire jouer un ensemble d'instruments anciens, à la puissance relative, dans certaines salles modernes plus adaptées aux congrès d'affaires.

On a dès lors d'autant plus l'envie de saluer l'acoustique quasi idéale du Théâtre du Jeu de Paume à Aix, où a été repris le Retour d'Ulysse de Monteverdi. Les couleurs ineffables des Arts Florissants y transparaissent à merveille. La capacité limitée de ce théâtre à l'italienne crée de plus un rapport d'intimité avec les chanteurs qui, sous la direction d'Adrian Noble, développent un jeu d'acteurs d'une vérité rare à l'opéra. La souplesse de ces comédiens insuffle à toute la scène une vitalité irrésistible...

 

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